Bonjour à tous,
Aujourd’hui on ne va pas flirter salement avec des pratiques hérétiques vous et moi.
On va parler Peur de l’échec.
Voici déjà un mois que j’ai lancé ce blog. Je crois être passée par tous les stades : l’euphorie, la tristesse, le doute, la colère et même la résignation.
Plus j’avance dans la rédaction de mes articles, plus je trouve difficile de les terminer. Quelque chose se coince.
Souvent, au lieu de m’atteler à la tâche de leur rédaction, je préfère faire autre chose, notamment des actions vides de sens telles que scroller indéfiniment mon fil Facebook ou encore, actualiser ma boîte mail, prendre ma télécommande et regarder toutes les chaines de télé en attendant de trouver ce qui m’intéresse. Comme si j’attendais l’illumination, comme si j’allais trouver la chaine, l’info qui allait me révéler THE élément qui manquait à ma vie.
Seulement, cela n’arrive jamais. Il n’y a pas d’épiphanie spirituelle à regarder les chaines obscures de la TNT, ni à regarder un fil d’actu pourri par des informations anxiogènes.
Pendant ce temps, ce j’ai envie de faire et surtout, ce qui me donne de la joie passe à la trappe.
Comment est-ce possible que je puisse tant aimer rédiger des articles, partager ces informations avec vous mais en même temps avoir tant de mal à le faire ?
On peut même aller plus loin que ça : Comment se fait-il que je recule systématiquement lorsque je m’investis quelque part (un pas en avant et deux en arrière) ? Pourquoi ai-je l’impression qu’une main invisible me retient de faire ce que j’ai envie de faire? Est-ce que c’est de la paresse ?
Si je parle de cela aujourd’hui, c’est que ce problème ne concerne pas que moi, je pense qu’il est réellement générationnel. Vous vous êtes d’ailleurs probablement reconnus dans la description que j’en ai fait plus haut. Une petite voix dans votre tête doit vous murmurer qu’il s’agit de la sacro sainte flemme et que c’est dans votre nature. Vous vous laisserez alors berner par ce que les autres projettent sur vous, ce qu’on qualifiera de flemme, flemmard(e), flemmardise, paresse, poil dans la main et autres. Puis vous arriverez tout seul à vous convaincre que oui, c’est ce que vous êtes, vous vous dévaloriserez complètement et cela deviendra votre quotidien.
Derrière cette soi-disant paresse se cache quelque chose de bien plus profond.
Creusez un peu et vous verrez fleurir toutes vos angoisses, vos peurs.
Remontez-en le fil jusqu’à la pensée racine, la peur primale, tapie tout au fond de vous. Vous connaissez-bien cette peur.
Une petite voix qui vous répète à chaque actions de votre part « Et si cela ne fonctionnait pas ? » ou bien « Et si cela fonctionnait ? ».
La peur de l’échec ou la peur de réussir sont les deux facettes d’une même réalité.
Alors quid de la paresse ? Croyez-le ou pas, la paresse c’est un masque, et lorsque vous le retirez vous trouvez de la peur.
« Plus je me cherche des excuses, plus je m’enlise.
Je m’enivre de négativité et je me sens vivre.Souvent j’ai peur de l’ennui, j’ai peur d’avoir aucune raison de me plaindre,
pourtant je me sens triste tout le temps, je me sens vide. «Orelsan, Peur de l’échec (2009)
Cette chanson me vient spontanément à l’esprit lorsque je parle de la peur de l’échec. Outre son titre (#captain obvious), elle montre assez bien les rapports qu’ont cette peur d’échouer avec la dévalorisation de soi et l’incapacité d’agir.
Plus vous détricotez votre pensée, plus vous remontez à la source de la peur et plus celle-ci devient dérisoire. Regardez-la en face. Prenez le temps de le faire.
Souvent, lorsqu’on a cette peur viscérale d’échouer ou même de réussir, croyez-bien que le problème ne vient pas de là.
Le vrai problème c’est l’incertitude de savoir ce qui va se passer par la suite.
Si mes actions ont une conséquence positive ou négative sur le monde, j’en suis responsable, si ma vie change à cause de cela, j’en suis également responsable.
Vous avez probablement plus peur du changement que d’échouer.
Comment le changement affectera t-il ma vie ? Vous seuls pouvez le savoir. Au moins faut-il essayer…

On en revient toujours à la Loi de l’attraction, vous êtes responsables donc libres.
Ne le voyez pas comme un fardeau mais comme un cadeau que vous fait la vie. Peu importe ce qui vous arrive, cela vous sera bénéfique, vous apprendrez toujours quelque chose. Une sorte de trophée à poser sur la bibliothèque de votre âme en somme.
Cela parait facile dit comme ça non ? Surtout quand le début de l’article concerne la peur que j’ai de l’avenir.
Ce que j’ai appris ces dernières années est que nous sommes tous inégaux en ce qui concerne les peurs ou bien la gestion des émotions. La seule arme que nous ayons en notre possession est notre volonté de nous rendre meilleurs et de mettre de la lumière sur ce qui nous blesse ou nous mine. Personne n’est parfait, personne ne vit sans peur.
N’ayez pas peur de votre ombre, car il s’agit toujours de vous.
Acceptez la, chérissez-la, apprenez à être ami avec, sinon elle ne vous quittera jamais.