Chers Lecteurs,
Cela fait quelques mois que nous ne nous sommes pas retrouvés ici.
Des milliers d’idées d’articles me sont venues, pour aussitôt repartir. J’aurais pu évoquer l’Avent, les bonnes résolutions … mais je pense garder ces idées pour l’année prochaine. Cela fait près de trois mois que je n’ai rien écrit. Le temps est vraiment une notion qui me dépasse : où il nous fuit d’entre les doigts, où rien n’avance assez vite. Enfin, aussi vite que je le souhaiterais.
Il y a eu une accumulation de facteurs qui expliquent cette absence : doutes, syndrome de l’imposteur, peurs qui remontent, corps qui dit stop, et surtout deux décès dans ma famille en trois semaines.
Je n’avais ni le goût d’écrire ni l’énergie et j’ai eu besoin de digérer.
J’ai attendu que ça se passe, car au final, tout passe.
C’est bien là le problème pour la plupart d’entre nous, tout finit par passer. Et nous luttons contre ça indéfiniment parce que c’est trop difficile de se dire que les situations et les émotions ne sont que passagères. Nous avons peur que les choses évoluent, nous ne supportons pas de vieillir, de voir notre entourage prendre des décisions qui ne nous plaisent pas et de les voir mourir. Nous ne pouvons pas concevoir que les choses qui nous arrivent, bonnes comme mauvaises sont en fait des manières d’élever notre âme et de devenir adultes. Nous nous raccrochons à des souvenirs où « tout allait bien » alors qu’au final tout n’allait pas si bien.
Nous avons perdu le contact avec quelque chose de très ancien, de très ancré en nous, dont nos cellules se souviennent, même si notre mental ne suit pas : tout est cycle et nous, humains, n’échapperons pas à notre nature.
J’ai vu plusieurs rides la dernière fois dans le miroir et je me suis vue vieillir. Je ne peux à vrai dire, pas faire grand chose. Enfin, je pourrais utiliser du botox me direz-vous, mais j’ai vu la tête de Lady Gaga aux Oscars et je préfère ma bonne vieille ride de contrariété.
Tout ici bas est programmé pour naître et disparaître, la nature elle-même est cyclique : le jour se lève et se couche, tout commence et tout finit. Puis tout recommence et ainsi de suite. Ce qui semble insurmontable ne le sera pas demain et chaque nouvelle journée nous apprend à recommencer encore et encore.
Et comme je ne peux pas m’empêcher de placer l’Homme dans une perspective plus large, je tenais à vous montrer que la nature elle-même nous montre cet éternel recommencement.

Je scrute très souvent la lune, je me tiens au courant de ses phases.
Très sensible à la lumière de la pleine lune, et aussi, étant de par mon thème astral une lunaire (#luneencancer), je suis à même de ressentir ses différents mouvements. J’aime à penser que chaque lunaison porte en elle les germes d’une transformation intérieure et d’un renouveau de chaque instant. Tantôt pleine, tantôt nouvelle, elle ne fait que nous rappeler à notre état évolutif.
Nous sommes que des êtres de passage dans cette vie venus expérimenter quelque chose. Certains passeront leur vie à se demander quoi, tandis que les autres resterons sur leurs acquis, chacun à son niveau.
Le fait de concevoir que tout a un début et une fin, de nos existences, jusqu’à un produit de consommation basique, en passant par les émotions qui nous traversent, permet de prendre du recul et de replacer dans un Contexte plus grand. A partir de ce moment là, il est possible de laisser de côté ses peines, son appréhension de l’avenir et ses attitudes d’auto-sabotage.
Nous sommes dans une grande roue, faite elle-même d’une multitude d’autres roues et c’est ainsi.
Pour finir et pour les plus mélomanes d’entre-vous, souvenez-vous de cette phrase issue de Carmina Burana « O Fortuna, velut Luna, statu variabilis » qui nous indique que la Fortune (dans le sens de la chance ici) est comme la lune, changeante.